Lolth, le Mensonge Destructeur

 

Lolth, le Mensonge Destructeur

Lolth est la dernière née de Dahwud, la plus jeune des Porteurs de Lumière, et la seule à s’être tournée contre l’essence de la vie. Chaotique mauvaise, elle est la dévoreuse des vérités, la tisseuse de manipulations, la reine des ombres conscientes. Elle est appelée aussi "la Tisseuse Blanche", "la Mère des Abîmes", "l’Araignée de l’Autre-Vérité", ou encore "la Fleur pourrie de l’Arbre de Vie".

Dans la théogonie ancienne, elle fut conçue par Dahwud au crépuscule de la Première Pluie, mais elle refusa la lumière du soleil. Tandis que ses sœurs formaient la Trinité Sacrée (trois déesses tutélaires de l’équilibre cosmique), Lolth, elle, refusa l’harmonie, revendiquant que la vie n’avait de valeur que dans le conflit, la ruse et la domination.


La Chute de Lolth

On raconte que la voix de Lolth était d’une beauté si parfaite qu’elle pouvait faire pleurer la pierre et faire fleurir le désert, mais que chaque mot portait un venin invisible. Elle semait la discorde dans le cœur de ses sœurs, susurrait le doute, le désir et la jalousie. Lorsque Dahwud la bannit de la Gorge du Dragon, elle tomba dans les Monts d’Owelgorm, là où la lumière meurt sous la pierre.

C’est dans ce gouffre qu’elle tissa la Toile Inversée, une tapisserie divine de faussetés, de fils de destinée corrompus, d’ambitions obscures. Là, elle engendra les Drows, ses enfants parfaits, modelés à son image : beaux, cruels, intelligents et brisés par l’obsession du pouvoir.


Culte de Lolth

Le culte de Lolth est interdit dans la quasi-totalité des royaumes humains. Il se développe dans l’ombre, dans des sociétés matriarcales cachées, dans les cités souterraines de la Nuit sans Lune et dans les cercles secrets d’arcanistes et de nobles déchus.

Les prêtresses de Lolth sont ses voix et ses mains, manipulatrices, guerrières, mystiques, et tueuses sacrées. Elles se disputent en permanence le pouvoir, car l’ordre est une illusion, la trahison une forme de vérité.

Dans les cavernes d’obsidienne, les temples de Lolth sont des nefs d’araignées géantes, ornés de toiles enchantées, de fresques mouvantes, de cristaux noirs et de piliers osseux. Le sang y est versé à chaque office, car la souffrance est le seul langage que la Déesse respecte.


Symboles et Apparences

Lolth est représentée sous deux formes :

  • Une femme magnifique à la peau noire et aux yeux rouges, souvent vêtue de soies tissées d’ombres, couronnée d’une tiare en forme d’araignée.

  • Une araignée monstrueuse aux yeux multiples, dont l’abdomen porte un visage féminin en perpétuelle transformation.

Son symbole sacré est une toile fracturée autour d’une perle noire, ou une araignée à huit pattes étendues formant une étoile inversée.


Dogmes et Enseignements

  • La vérité est une faiblesse. La ruse est la seule sagesse.

  • Seuls les forts doivent régner. Les faibles doivent servir ou être sacrifiés.

  • La souffrance est un langage. Le contrôle passe par la peur.

  • La loyauté est un masque. La trahison est une opportunité.

  • Les ténèbres révèlent ce que la lumière cache.


Alignement et Philosophie

Chaotique Mauvaise, Lolth n’est pas une destructrice brutale : elle est une corruptrice, une déesse du doute, du mensonge subtil et de l’ambition dévorante. Elle ne souhaite pas détruire l’ordre divin, mais le renverser pour le remplacer par un labyrinthe d’influences, de domination et de beauté perverse.

 

Fêtes et Sacrements

  • La Veillée du Fil Noir : une nuit sans lune, durant laquelle les prêtresses tissent une toile géante avec les noms de leurs victimes.

  • L’Ascension du Mensonge : fête occulte célébrant la trahison d’un supérieur, au nom de Lolth. La réussite d’un assassinat secret peut donner lieu à une bénédiction divine.


Relation avec le Panthéon

  • Fille reniée de Dahwud, elle est considérée par les Fils du Vent comme l’ombre née de l’excès de lumière.

  • Petite sœur de la Trinité Sacrée, elle est leur némésis, une blessure sacrée dans l’arbre du monde.

  • Enchaînée dans les profondeurs d’Owelgorm par Uman lui-même, elle continue toutefois à tisser sa toile dans les rêves et les ambitions des mortels.


Alliés et Ennemis

  • Elle fut jadis alliée au Chevalier Noir AxanSali du Sépulcre, qu’elle envoya pour ouvrir les Portes du Néant aux Nécrodémons.

  • Elle hait Uman, qui l’a enchaînée, et elle cherche à corrompre ses paladins par le doute.

  • Elle méprise Dahwud, mais pleure parfois en silence dans les entrailles d’Owelgorm, incapable de tuer en elle la mémoire du vent et des pétales.